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  • Photo du rédacteurMyriam Perrozet

Le déséquilibre cérébral à la source des troubles du comportement et/ou d'apprentissage



D'après le CDC (Center for Disease Control) qui est l'agence américaine chargée de la prévention, de l'étude et du contrôle des maladies, environ un enfant sur quatre (ou cinq) nés aujourd'hui sera diagnostiqué avec un trouble du comportement ou d'apprentissage avant d'atteindre l'âge de huit ans.


Ces troubles peuvent se manifester à travers divers symptômes, mais ils sont tous liés à un problème sous-jacent commun : un déséquilibre cérébral. Selon le Docteur Melillo, certaines zones du cerveau, en particulier les deux hémisphères, ne sont pas électriquement équilibrées ou synchronisées.



La désynchronisation des hémisphères un enjeu majeur pour l'équilibre de l'enfant


Ce déséquilibre électrique entrave la capacité des hémisphères à partager et à intégrer des informations, compromettant ainsi le fonctionnement global du cerveau. En conséquence, un enfant présentant un déséquilibre cérébral peut démontrer des compétences normales, voire exceptionnelles, associées à la zone ou au côté du cerveau le plus fonctionnel, mais également des compétences anormalement faibles liées à la zone ou au côté moins actif du cerveau.

Le problème semble découler du fait qu'un côté du cerveau atteint la maturité plus rapidement que l'autre. À mesure que l'enfant se développe, ce déséquilibre s'accentue, empêchant les deux hémisphères de fonctionner en harmonie.


Pour mieux comprendre il faut savoir que le cerveau se développe du bas vers le haut, de manière homologue, homolatérale puis controlatérale. Autrement dit les hémisphères vont maturer grâce au support des mouvements que va faire l'enfant in utéro et dans sa petite enfance (lors du développement des réflexes archaiques). L'étape du ramper par exemple ou du quatre pattes permet aux hémisphères de travailler de concert (le gauche avec le droit et inversement) avec le support du corps calleux situé entre les hémisphères.


Si les deux côtés du cerveau n'atteignent pas la maturité simultanément, les impulsions électriques entre eux se déséquilibrent, perturbant ainsi la communication, et ceci peut avoir des conséquences comportementales, sociales et d'apprentissage.


Pour exemple un enfant dont le développement du cerveau gauche est retardé pourrait rencontrer des difficultés scolaires et pourrait présenter des comportements différents de ceux d'un enfant dont le cerveau droit se développe lentement. Il pourrait éprouver des problèmes de lecture ou d'attention pendant la lecture. D'autre part, un enfant confronté à un dysfonctionnement du cerveau droit pourrait rencontrer des difficultés pour établir un contact visuel pendant une conversation en raison d'un déséquilibre dans la capacité du cerveau à interpréter le langage corporel.


Le développement cérébral est donc directement lié aux mouvements que va faire l'enfant petit. Si certaines étapes ne sont pas faites, ceci peut avoir des conséquences émotionnelles, comportementales, cognitives etc... Et c'est pour ces raisons que l'intégration des réflexes archaïques est essentielle pour amener le cerveau à fonctionner de manière globale et équilibrée.



Mais qu'est ce qu'un réflexe archaïque et comment ça fonctionne ?


Un réflexe est une réponse motrice involontaire à un stimulus. Depuis la conception jusqu’aux premières années de la vie (environ trois ans), tout être humain traverse des périodes pendant lesquelles émergent des réflexes. L’apparition de ceux-ci fait partie intégrante du développement de l’être humain.

 

Ces réflexes dits « archaïques » ont une courbe de vie : ils émergent, s'activent puis s'intègrent (s'endorment).

 

L'activation des réflexes a pour objet d'apprendre au corps à réagir adéquatement face à un danger. Les mécanismes (mouvements involontaires) vont alors être testés pendant quelques semaines/mois afin de vérifier "que tout fonctionne".

L'étape qui vise l'intégration de ces réflexes permet à l'individu d’évoluer vers l’autonomie de ses gestes, de ses pensées, ce qui favorise aussi directement l'équilibre émotionnel et cognitif.

Lorsque les réflexes sont inhibés, cela signifie qu’ils ont été intégrés dans notre corps et dans notre cerveau. Ils gardent toujours leur rôle de protection mais ne devraient réapparaitre qu’en cas de danger dans un élan de survie. 


Le cerveau est donc dans un fonctionnement optimum et fonctionne de manière controlatérale avec une bonne communication des hémisphères.


Alors que ce soit pour des enjeux d'attention, de sommeil, de lecture, d'écriture, de gestion des émotions, ou encore dans les capacités sociales, il est essentiel que ces réflexes soient intégrés afin que l'enfant (ou l'adulte) puisse retrouver son plein potentiel.


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