Pourquoi l’enfant a-t-il du mal à faire ses devoirs ? Le rôle méconnu des réflexes archaïques
- Myriam Perrozet
- il y a 4 jours
- 2 min de lecture

Chaque soir, la même scène se répète : votre enfant s’agite, se déconcentre, repousse le moment de faire ses devoirs… Ce comportement, souvent interprété comme un manque de volonté ou de discipline, peut en réalité avoir une origine neuro_développementale plus profonde. Et si la racine du problème se trouvait dans des réflexes archaïques non intégrés ?
Quand le cerveau "réagit" au lieu de "réfléchir"
Les réflexes archaïques sont des mouvements automatiques que l’on observe chez le nourrisson. Ils sont censés disparaître ou s’intégrer dans les premiers mois ou années de vie.
Lorsqu’ils persistent, ils peuvent interférer avec le bon fonctionnement des parties supérieures du cerveau, notamment le cortex préfrontal, siège de la concentration, de la mémoire de travail, de l’organisation ou encore de la régulation émotionnelle.
Un enfant dont les réflexes archaïques ne sont pas complètement intégrés peut se retrouver en "mode survie" au moindre stress ou effort cognitif. Dans cet état, le cerveau reptilien et limbique prennent le dessus, empêchant l’accès optimal aux fonctions exécutives. Résultat : faire ses devoirs devient un défi physique et émotionnel.
Les trois réflexes souvent impliqués
Parmi les réflexes les plus fréquemment en cause, on retrouve :
1. Le réflexe de Moro
C’est un réflexe de "survie", activé par un changement soudain (bruit, lumière, mouvement). Lorsqu’il est encore actif, l’enfant peut être hypersensible, anxieux, sur-réactif. Il peut se sentir submergé par la moindre demande et avoir du mal à gérer les transitions ou les imprévus – typiques lors des devoirs.
2. Le réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC)
Ce réflexe, activé par la rotation de la tête, entraîne une extension d’un côté du corps et une flexion de l’autre. S’il persiste, il peut perturber la posture, la coordination œil-main et la capacité à écrire ou à lire confortablement. L’enfant peut alors se fatiguer rapidement ou éviter les activités scolaires qui nécessitent une motricité fine.
3. Le réflexe de Galant
Activé par une stimulation du bas du dos, ce réflexe peut provoquer une agitation du tronc. S’il est actif, l’enfant a du mal à rester assis sans bouger, ce qui affecte l’attention et l’endurance dans les tâches scolaires.
Comment aider l’enfant à intégrer ces réflexes ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de travailler sur ces réflexes grâce à des exercices simples et réguliers, notamment à travers des mouvements rythmiques inspirés du développement moteur du nourrisson (ramper, balancer, se rouler…). Ces mouvements, guidés et répétés, permettent au système nerveux de "terminer" l’intégration des réflexes restés actifs.
Un accompagnement par un professionnel formé (Praticien en Intégration des Réflexes Archaiques) permet d’identifier les réflexes encore actifs et de proposer un programme personnalisé à l’enfant.
Conclusion
Lorsque les devoirs deviennent une épreuve, il est essentiel de regarder au-delà du comportement de surface. Des réflexes archaïques non intégrés peuvent saboter malgré lui les efforts de l’enfant. En agissant à la source du problème, avec des approches corporelles douces et ciblées, on offre à l’enfant la possibilité de se concentrer, d’apprendre avec plus de sérénité et de révéler tout son potentiel.
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