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Apprendre debout, une idée saugrenue ? Pas tant que ça !
La science ayant beaucoup progressé ces dernières années, nous comprenons de plus en plus l'aspect vital d'inclure le corps dans les apprentissages.
Nous savons aujourd'hui que la sédentarité est un véritable fléau et elle est encore plus pour les enfants, qui eux sont en pleine construction de leur système nerveux.
En effet, c'est seulement à 25 ans que le cerveau et son système nerveux périphérique arrive à maturité. Le mouvement, et l'interaction que l'enfant va avoir avec son entourage, sont les deux ingrédients essentiels d'une croissance optimum.
Hors nos bambins restent en moyenne 5 heures par jour assis en classe, alors qu'ils devraient être en mouvement 4 à 6 heures par jour, et si possible en pleine nature.
On peut se questionner alors sur le système éducatif, et la place du mouvement à l'école.
Le niveau d'activité physique a largement diminué ces dernières années. Depuis les années 2000, les enfants ont tendance à se sédentariser davantage avec notamment l'arrivée des tablettes, des smartphones et plus largement des appareils numériques.
Une étude** menée sur 400 enfants en Angleterre, montre qu'en 40 ans, les jeunes entre 9 et 16 ans ont perdu 25% de leurs capacités physiques.
Cette sédentarité n'est pas sans conséquence : elle provoque de nombreux dysfonctionnements à bien des égards *:
- le cerveau manque d'oxygène ce qui conduit à augmenter le stress et altère les fonctions cognitives
- le coeur perd sa puissance de contraction, et envoie moins de sang dans le corps
- les muscles et les organes sont moins oxygénés
- le pancréas produit moins d'insuline
- les muscles s'atrophient les articulations sont sujettent aux troubles musculo-squelettiques et à l'arthrose
Le rythme et le mouvement sont pourtant deux piliers fondamentaux de la vie. Nous avons un coeur, une tête, un corps. Il est prouvé aujourd'hui que nous apprenons plus facilement en mobilisant l'ensemble : la tête pour réfléchir, le coeur pour aimer ce qu'on apprend et le corps pour intégrer l'expérience.
Au Quebec et en Suisse les élèves peuvent bouger durant les cours : ils peuvent marcher, sauter à cloche pieds, faire quelques pas sur une ligne au sol, un sprint juste avant un exercice. Certains professeurs ont même inventés des "dictées sportives" ou encore "des maths en mobilisant le corps".
D'autres écoles au Texas et en Australie ont aussi fait évoluer leurs matériel de bureau en proposant des pupitres modulables en hauteur. Des tests ont été menés en imagerie cérébrale sur un échantillon de 300 enfants*** âgés de 7 à 9 ans. Le niveau d'attention avec ce type de matériel a augmenté de 12%, les capacités cognitives de 7 à 14% et les enfants ont brûlé en moyenne entre 15 et 25% de calories en plus. Les chercheurs ont constaté aussi une augmentation de l'activité du lobe frontal, et une amélioration significative des fonctions exécutives impliquées dans les apprentissages.
A quand l'évolution de l'école vers ce type de mobilier ? A quand la démocratisation du Brain Gym® à l'école ? Si vous êtes enseignant et que vous avez des pratiques innovantes en la matière, partagez votre expérience en commentaire !
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*source Figaro Santé
** source : http://bjsm.bmj.com
*** source : "international journal of environnement research and public health" dec 2015
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